6 raisons qui nous poussent à l'exode urbain
Pandémie, confinement, télétravail, qualité de vie sont autant de motivations qui incitent à fuir les villes
La pandémie et les confinements liés au coronavirus semblent avoir accéléré une tendance que nous commencions déjà à observer : celle d’un exode urbain, que ce soit via l’acquisition d’une résidence principale ou secondaire. Depuis quelques années déjà, nombreux sont ceux qui choisissent de quitter les grandes villes pour vivre dans un environnement plus rural ou dans des communes à plus petite échelle. Leur souhait : adopter un mode de vie plus respectueux de l’environnement dans un cadre offrant une meilleure qualité de vie sans avoir à verser plus de la moitié d’un salaire dans les charges à chaque début de mois. Ce rêve reste néanmoins encore inaccessible pour de nombreuses personnes, principalement retenues en ville pour raisons professionnelles.
Mais, alors que la pandémie nous pousse à nous recentrer sur l’essentiel, dont nos maisons, et généralise la pratique du télétravail quand cela est possible, le phénomène semble prendre de l’ampleur en pleine crise sanitaire. C’est du moins ce que constatent les professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus depuis le début de la crise. Décryptage.
Mais, alors que la pandémie nous pousse à nous recentrer sur l’essentiel, dont nos maisons, et généralise la pratique du télétravail quand cela est possible, le phénomène semble prendre de l’ampleur en pleine crise sanitaire. C’est du moins ce que constatent les professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus depuis le début de la crise. Décryptage.
La meilleure qualité de vie
La recherche d’une meilleure qualité de vie et d’un mode de vie plus en phase avec le respect de l’environnement est donc l’une des principales motivations pour quitter la ville et s’installer à la campagne, ou dans un lieu moins urbanisé. Bien qu’il ne soit pas toujours possible de fuir complètement les villes, auxquelles nous sommes bien souvent rattachées pour raisons professionnelles, certains arrivent à trouver des compromis. C’est notamment le cas de Cécile et de son mari qui avaient signé la même semaine un contrat de location pour un appartement à Saint-Mandé en région parisienne, qu’elle nous avait alors fait visiter, et la promesse de vente d’une maison à rénover en Bourgogne. « Changer de vie signifiait pour moi adopter un mode de vie plus slow. J’ai donc décidé d’arrêter de travailler pour prendre le temps de mieux vivre, en maîtrisant mieux ma consommation et en faisant attention à la provenance des produits, à leur valeur, mais aussi en sortant moins et mieux », partageait avec nous Cécile.
La recherche d’une meilleure qualité de vie et d’un mode de vie plus en phase avec le respect de l’environnement est donc l’une des principales motivations pour quitter la ville et s’installer à la campagne, ou dans un lieu moins urbanisé. Bien qu’il ne soit pas toujours possible de fuir complètement les villes, auxquelles nous sommes bien souvent rattachées pour raisons professionnelles, certains arrivent à trouver des compromis. C’est notamment le cas de Cécile et de son mari qui avaient signé la même semaine un contrat de location pour un appartement à Saint-Mandé en région parisienne, qu’elle nous avait alors fait visiter, et la promesse de vente d’une maison à rénover en Bourgogne. « Changer de vie signifiait pour moi adopter un mode de vie plus slow. J’ai donc décidé d’arrêter de travailler pour prendre le temps de mieux vivre, en maîtrisant mieux ma consommation et en faisant attention à la provenance des produits, à leur valeur, mais aussi en sortant moins et mieux », partageait avec nous Cécile.
L’espace
Désormais l’heureuse propriétaire d’un chai situé entre le plateau du Larzac et l’arrière-pays montpelliérain, Armelle Putoud était, quant à elle, à la recherche d’espace lorsqu’elle a décidé de quitter la ville. « Après avoir été graphiste en région parisienne, je voulais de la place, de l’air pour installer mon atelier. J’ai besoin de beaucoup d’espace pour créer des mises en scènes qui m’inspirent. J’ai travaillé à la maison pendant dix ans avant d’avoir ma boutique au cœur de Montpellier », nous avait-elle confié à l’occasion d’un reportage sur sa demeure.
La problématique d’espace est encore plus présente aujourd’hui, alors que nous nous réfugions dans nos logements. Loin d’être de simples dortoirs, ces derniers doivent désormais nous permettre de travailler, d’étudier, ou encore de pratiquer une activité sportive. La question de l’espace et de son utilisation est alors devenue essentielle et nous pousse à chercher des logements plus grands, notamment dans des endroits plus reculés.
Désormais l’heureuse propriétaire d’un chai situé entre le plateau du Larzac et l’arrière-pays montpelliérain, Armelle Putoud était, quant à elle, à la recherche d’espace lorsqu’elle a décidé de quitter la ville. « Après avoir été graphiste en région parisienne, je voulais de la place, de l’air pour installer mon atelier. J’ai besoin de beaucoup d’espace pour créer des mises en scènes qui m’inspirent. J’ai travaillé à la maison pendant dix ans avant d’avoir ma boutique au cœur de Montpellier », nous avait-elle confié à l’occasion d’un reportage sur sa demeure.
La problématique d’espace est encore plus présente aujourd’hui, alors que nous nous réfugions dans nos logements. Loin d’être de simples dortoirs, ces derniers doivent désormais nous permettre de travailler, d’étudier, ou encore de pratiquer une activité sportive. La question de l’espace et de son utilisation est alors devenue essentielle et nous pousse à chercher des logements plus grands, notamment dans des endroits plus reculés.
Le coût de l’immobilier
Avec la problématique d’espace vient naturellement l’aspect financier, alors que le prix du mètre carré bat des records à Paris et dans les grandes villes de France. Une des solutions pour vivre dans un logement plus grand sans payer plus cher est donc de s’éloigner des grands centres urbains, notamment pour gagner une pièce en plus ou un jardin (si plaisant en période de confinement).
Plusieurs professionnels de la rénovation exerçant sur Paris ont d’ailleurs observé un désir de mieux investir de la part de leurs clients. C’est notamment le cas d’Alexandra Gorla, architecte d’intérieur de LD&CO.Paris qui nous confiait à la rentrée : « À la suite du confinement, il y a eu beaucoup de transactions immobilières et donc beaucoup de demandes de rénovation. Les Français ont épargné en masse et veulent se sentier bien chez eux. Ils veulent investir dans leur résidence principale, voire dans leur résidence secondaire ».
Avec la problématique d’espace vient naturellement l’aspect financier, alors que le prix du mètre carré bat des records à Paris et dans les grandes villes de France. Une des solutions pour vivre dans un logement plus grand sans payer plus cher est donc de s’éloigner des grands centres urbains, notamment pour gagner une pièce en plus ou un jardin (si plaisant en période de confinement).
Plusieurs professionnels de la rénovation exerçant sur Paris ont d’ailleurs observé un désir de mieux investir de la part de leurs clients. C’est notamment le cas d’Alexandra Gorla, architecte d’intérieur de LD&CO.Paris qui nous confiait à la rentrée : « À la suite du confinement, il y a eu beaucoup de transactions immobilières et donc beaucoup de demandes de rénovation. Les Français ont épargné en masse et veulent se sentier bien chez eux. Ils veulent investir dans leur résidence principale, voire dans leur résidence secondaire ».
La pandémie et le confinement
Meilleure qualité de vie, besoin d’espace ou de grand air, tous ces désirs ont été amplifiés par la pandémie et les confinements qui en ont découlé. Coincés entre nos quatre murs, nous avons pris le temps de réfléchir à nos habitations et à ce qui était réellement essentiel. « On voit bien que ceux qui habitent en maison ne vivent pas la situation de la même manière que ceux qui sont confinés en appartement en contexte urbain dense. J’imagine que, peut-être, après cette crise, les citadins qui vivent en appartement et dans des petites surfaces avec enfants (je pense surtout aux Parisiens) vont s’éloigner des villes et se déplacer en banlieue pour des pavillons avec plus de surface et avec un jardin (voire un potager) », nous avait par exemple confié l’architecte d’intérieur Anne Azoulay, de Décor Intérieur, lors du premier confinement.
Par conséquent, nombreux sont les propriétaires à avoir sauté le pas de la campagne dès la fin du premier confinement, comme a pu le constaté l’architecte d’intérieur parisienne Charlotte Fequet au mois de septembre : « Je pense que le marché de la rénovation ne va peut-être pas être impacté de manière négative par cette crise, au contraire. Je pense que cela a révélé qu’être bien chez soi est primordial. De nouvelles demandes fleurissent de la part des clients parisiens, celles de maisons secondaires en province par exemple. Pour nous, ce sont de nouveau lieux très différents des appartements parisiens, donc très inspirants et stimulants. » Interrogée au même moment, Alexandra Teboul, d’InDé - créateurs d’identités, faisait le même constat : « Beaucoup de mes clients parisiens ont acheté des résidences secondaires ou ont carrément quitté Paris pour la région parisienne, la Normandie ou encore la Bretagne. J’ai l’impression que les gens se mettent au vert. »
Trouvez un architecte d’intérieur sur Houzz
Meilleure qualité de vie, besoin d’espace ou de grand air, tous ces désirs ont été amplifiés par la pandémie et les confinements qui en ont découlé. Coincés entre nos quatre murs, nous avons pris le temps de réfléchir à nos habitations et à ce qui était réellement essentiel. « On voit bien que ceux qui habitent en maison ne vivent pas la situation de la même manière que ceux qui sont confinés en appartement en contexte urbain dense. J’imagine que, peut-être, après cette crise, les citadins qui vivent en appartement et dans des petites surfaces avec enfants (je pense surtout aux Parisiens) vont s’éloigner des villes et se déplacer en banlieue pour des pavillons avec plus de surface et avec un jardin (voire un potager) », nous avait par exemple confié l’architecte d’intérieur Anne Azoulay, de Décor Intérieur, lors du premier confinement.
Par conséquent, nombreux sont les propriétaires à avoir sauté le pas de la campagne dès la fin du premier confinement, comme a pu le constaté l’architecte d’intérieur parisienne Charlotte Fequet au mois de septembre : « Je pense que le marché de la rénovation ne va peut-être pas être impacté de manière négative par cette crise, au contraire. Je pense que cela a révélé qu’être bien chez soi est primordial. De nouvelles demandes fleurissent de la part des clients parisiens, celles de maisons secondaires en province par exemple. Pour nous, ce sont de nouveau lieux très différents des appartements parisiens, donc très inspirants et stimulants. » Interrogée au même moment, Alexandra Teboul, d’InDé - créateurs d’identités, faisait le même constat : « Beaucoup de mes clients parisiens ont acheté des résidences secondaires ou ont carrément quitté Paris pour la région parisienne, la Normandie ou encore la Bretagne. J’ai l’impression que les gens se mettent au vert. »
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Le télétravail
Comme évoqué précédemment, le principal frein aux rêves de grand air reste le marché du travail, alors que les opportunités d’emploi sont beaucoup plus importantes dans les grands centres urbains. Là encore, la donne est en passe de changer alors que les entreprises s’habituent doucement au télétravail. Sans pour autant exercer sa profession 100 % à distance, bien que cela semble de plus en plus possible, la pratique du home working plusieurs jours par semaine se généralise, créant de nouveaux modes de vie.
Depuis le début de la pandémie, Stéphanie Romon, d’Expression Architecte Intérieur, a plusieurs fois été confrontée à ce cas de figure. « Je constate un exode des villes alors que j’ai de plus en plus de clients en télétravail qui décident de partager leur domicile. Autrement dit, ils gardent un logement à Paris pour y vivre quelques jours par semaine et viennent le reste du temps s’installer dans une maison à la campagne pour y poursuivre leur activité en télétravail, si leur métier le permet évidemment. », rapporte la professionnelle. Elle détaille notamment le cas de clients qui ont vendu leur appartement parisien pour en acheter un plus petit à Paris ainsi qu’une maison à la campagne avec l’argent de la vente. « Je pense que cette formule, trois jours de travail par semaine en ville et quatre jours à la campagne, va se développer. J’ai déjà cinq clients qui ont choisi ce nouveau mode de vie », conclut Stéphanie.
Comme évoqué précédemment, le principal frein aux rêves de grand air reste le marché du travail, alors que les opportunités d’emploi sont beaucoup plus importantes dans les grands centres urbains. Là encore, la donne est en passe de changer alors que les entreprises s’habituent doucement au télétravail. Sans pour autant exercer sa profession 100 % à distance, bien que cela semble de plus en plus possible, la pratique du home working plusieurs jours par semaine se généralise, créant de nouveaux modes de vie.
Depuis le début de la pandémie, Stéphanie Romon, d’Expression Architecte Intérieur, a plusieurs fois été confrontée à ce cas de figure. « Je constate un exode des villes alors que j’ai de plus en plus de clients en télétravail qui décident de partager leur domicile. Autrement dit, ils gardent un logement à Paris pour y vivre quelques jours par semaine et viennent le reste du temps s’installer dans une maison à la campagne pour y poursuivre leur activité en télétravail, si leur métier le permet évidemment. », rapporte la professionnelle. Elle détaille notamment le cas de clients qui ont vendu leur appartement parisien pour en acheter un plus petit à Paris ainsi qu’une maison à la campagne avec l’argent de la vente. « Je pense que cette formule, trois jours de travail par semaine en ville et quatre jours à la campagne, va se développer. J’ai déjà cinq clients qui ont choisi ce nouveau mode de vie », conclut Stéphanie.
ET VOUS ?
Que pensez-vous d’un éventuel exode urbain ? Cela vous semble-t-il possible ?
Trouvez des professionnels près de chez vous sur Houzz
Plus de photos déco
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Ce n’est pas nouveau, la vie en ville demande souvent de composer avec de nombreux désagréments comme l’air pollué, les nuisances sonores, le temps passé dans les transports en commun dans des conditions rarement plaisantes, ou encore le manque d’espaces verts et de végétation. La réalité est telle que les citadins sont nombreux à vouloir quitter cet environnement au bout de quelques années, et partent à la recherche d’un cadre de vie plus agréable.
Souvenez-vous, c’était notamment le cas de Frédéric Brillet qui, lassé par ses sept ans de vie à Paris et en mal de nature et de calme, avait décidé de tout quitter pour se consacrer à son rêve : rénover une maison bien à lui loin de l’agitation de la capitale, dans la campagne charentaise dont il est originaire. C’est ainsi qu’est né son projet de réhabilitation d’une ancienne grange que nous vous avions présenté dans un reportage.