Avant/Après : "Ma tante, passionnée de déco, a refait mon 22 m²"
La tante d'Arthur n'est pas une professionnelle, mais en passionnée, elle a refait ce studio parisien comme une pro !
Arthur, 25 ans, vient de trouver son premier emploi et s’est accordé un budget de 250 000 euros tout compris pour s’installer dans son propre appartement. Pour 214 000 euros, il dégote un studio de 22 m² au cinquième étage sur balcon d’un bel immeuble haussmannien en pierres de taille. L’orientation (est sur rue, ouest sur cour) est idéale et le bien, avec ses hauts plafonds moulurés, ses parquets et ses cheminées d’origine, lui tape dans l’œil, de même que la situation rue Hermel, près de la mairie du XVIIIe arrondissement, un quartier jeune et dynamique qu’il affectionne. Arthur est pressé de le faire aménager, car il attend déjà depuis 9 mois la concrétisation de la vente. Pour la petite histoire, l’appartement était occupé de longue date par une dame âgée de 103 ans, subitement décédée entre la promesse et la signature. Le temps que la succession se mette en place et que ses trois enfants puissent reprendre le cours de la transaction, il a fallu patienter quelques mois… Pour rattraper le temps perdu, Arthur a une carte secrète : sa tante, Capucine Mougel. Elle travaille dans le marketing, mais se passionne pour l’architecture intérieure et la décoration depuis de nombreuses années. Pour preuve, elle a déjà refait, avec l’aide de professionnels, son trois-pièces de 50 m² aux Abbesses, puis son nouvel appartement dans le XVe. Une aubaine pour Arthur, qui lui donne tout simplement carte blanche pour rénover, redistribuer, décorer et meubler son studio.
Coup d’œil
Qui vit ici : c’est le studio d’Arthur, 25 ans
Superficie : 22 m²
Emplacement : au cinquième étage d’un immeuble haussmannien du XVIIIe arrondissement
Livraison du projet : juin 2019
Durée des travaux : 3 mois
Plans et suivi du chantier : Capucine Mougel
Budget achat appartement : 214 000 euros
Budget rénovation : 30 500 € HT ; 33 500 € TTC
Budget détaillé : Dépose 2500 € ; Maçonnerie 2000 € ; Plomberie 5000 € ; Pose carrelage 1500 € ; Électricité 5000 € ; Menuiserie 6000 € ; Cuisine et électroménager + montage 4500 € ; Peinture et papier peint 4000 € ; Mobilier, décoration et petit électroménager : 1500 €
Crédit photos : © Arnaud Mallez
Coup d’œil
Qui vit ici : c’est le studio d’Arthur, 25 ans
Superficie : 22 m²
Emplacement : au cinquième étage d’un immeuble haussmannien du XVIIIe arrondissement
Livraison du projet : juin 2019
Durée des travaux : 3 mois
Plans et suivi du chantier : Capucine Mougel
Budget achat appartement : 214 000 euros
Budget rénovation : 30 500 € HT ; 33 500 € TTC
Budget détaillé : Dépose 2500 € ; Maçonnerie 2000 € ; Plomberie 5000 € ; Pose carrelage 1500 € ; Électricité 5000 € ; Menuiserie 6000 € ; Cuisine et électroménager + montage 4500 € ; Peinture et papier peint 4000 € ; Mobilier, décoration et petit électroménager : 1500 €
Crédit photos : © Arnaud Mallez
À l’occasion de la visite du studio de son neveu, Capucine raconte : « C’était un appartement traversant et lumineux. Il fonctionnait comme un studio avec chambre/salon sur rue et une cuisine flanquée d’une petite salle de bains sur cour. La cloison était presque au centre de l’appartement et les pièces paraissaient toutes deux assez petites. »
« L’idée était de retrouver du volume au niveau du séjour et de créer une chambre dans la cuisine disproportionnée en la minimisant au maximum. Nous avons déplacé la cloison centrale et avons fait le choix d’y adosser la cuisine. La cloison biscornue de la salle d’eau a été rectifiée. Aujourd’hui, la pièce de vie séjour/cuisine occupe 15 m² sur les 22 de l’appartement », poursuit-elle.
Avant. Voici le séjour/chambre avec son clic-clac le jour où Arthur découvre l’appartement.
Après. Capucine a repensé le salon autour d’un papier peint dynamique et coloré qui occupe tout un pan de mur depuis l’entrée. « J’ai complètement flashé sur ce papier plein de peps composé de lignes verticales et horizontales et de couleurs vives. Il allait super bien avec la personnalité d’Arthur », explique-t-elle.
Papier peint : Diabolo de Bienfait
Papier peint : Diabolo de Bienfait
Pour meubler le salon en restant dans la thématique graphique, elle a fait réaliser une bibliothèque aux étagères en chêne massif. Son soubassement, fabriqué à partir de meubles Metod de 40 cm de large de chez Ikea, fait une extension des rangements de cuisine. Il contient notamment la vaisselle.
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« Au départ, je n’avais pas prévu de menuiseries ni de budget cuisine et notre premier devis travaux s’élevait à 22 000 euros. Mais je me suis rendu compte qu’Arthur allait devoir acheter du mobilier et que celui-ci ne serait jamais aussi bien optimisé qu’en le faisant faire sur mesure. Par chance, l’entrepreneur qui m’avait été recommandé par des amis et qui a réalisé les travaux avait pour premier métier la menuiserie », explique-t-elle.
Canapé : Timéo Vert-de-gris chez Maisons du Monde ; Suspension chanvre naturel : La Redoute Intérieur ; Tapis berbère : AM.PM
Canapé : Timéo Vert-de-gris chez Maisons du Monde ; Suspension chanvre naturel : La Redoute Intérieur ; Tapis berbère : AM.PM
Au final, le jeune homme a acheté peu de meubles, mais a néanmoins accompagné sa tante non loin de là, aux Puces de Saint-Ouen, chiner quelques objets pour leur côté authentique : la table basse, le fauteuil en rotin, le portemanteau d’entrée années 60 et les miroirs soleil de la chambre.
Avant. Arthur aimait la cheminée ancienne qui trônait dans un angle de la pièce, mais avait un peu de mal avec le marbre rouge et marron qui composait son manteau.
Après. Capucine a préconisé de le peindre en vert céladon et d’opter pour des rideaux assortis : « Je ne voulais pas d’une des couleurs primaires du papier peint. Avec un élément aussi fort, il fallait tempérer le reste de l’appartement, d’où le choix de ce vert tendre et d’une peinture rosée au mur pour soigner les transitions », explique-t-elle.
Peinture verte : Little Greene ; Peinture blanche rosée : China Clay chez Little Greene ; Rideaux en lin et tringles : Leroy Merlin
Peinture verte : Little Greene ; Peinture blanche rosée : China Clay chez Little Greene ; Rideaux en lin et tringles : Leroy Merlin
Avant. Voici la cloison d’origine entre le salon/chambre et derrière la cuisine. L’entrée de l’appartement se trouvait à gauche, juste derrière la cloison.
La cloison a été repoussée d’un bon mètre pour agrandir le séjour, ce qui a posé la contrainte du sol : « D’un côté, le parquet était en point de Hongrie et de l’autre droit. Aujourd’hui, un morceau de parquet droit crée un tapis devant la cuisine. Nous l’avons entièrement restauré en le ponçant et en appliquant une vitrification mate », explique Capucine.
La cloison a été repoussée d’un bon mètre pour agrandir le séjour, ce qui a posé la contrainte du sol : « D’un côté, le parquet était en point de Hongrie et de l’autre droit. Aujourd’hui, un morceau de parquet droit crée un tapis devant la cuisine. Nous l’avons entièrement restauré en le ponçant et en appliquant une vitrification mate », explique Capucine.
Après. La cuisine, primitivement de l’autre côté de la cloison, s’adosse maintenant à ce nouveau pan de mur. Désormais, on n’entre plus directement dans la chambre/séjour, mais face au côté de la cuisine. « C’est pour cela que j’ai voulu fermer la cuisine côté entrée. Je suis partie de l’idée de la cabane et souhaitais que la cuisine ressemble à une niche. Mon entrepreneur a eu beaucoup de mal à me comprendre, il trouvait inutile d’installer ce fileur latéral et ce placage central en stratifié bois qui donne pourtant tout son cachet à la cuisine », témoigne-t-elle.
Références cuisine : caissons Metod et façades Kungsbacka blanc mat, plan de travail + crédence Askersund effet chêne clair + poignées : Ikea
Références cuisine : caissons Metod et façades Kungsbacka blanc mat, plan de travail + crédence Askersund effet chêne clair + poignées : Ikea
Avant. Le minuscule linéaire de cuisine d’origine s’appuyait à la cloison biscornue de la salle de bains.
Après. Un temps, Capucine a réfléchi à placer une cuisine beaucoup plus grande en face de l’entrée, sur le mur où se trouve aujourd’hui la bibliothèque. Mais elle y a vite renoncé : « Elle aurait transformé le salon en un long couloir tandis que son emplacement actuel redimensionne la pièce de vie de manière optimale », affirme-t-elle.
Il lui a donc fallu composer avec un linéaire de 150 cm pour caser tout le programme électroménager nécessaire à Arthur : le réfrigérateur Top sous la plaque de cuisson, à sa droite le lave-vaisselle de 45 cm, au centre, et les poubelles sous l’évier. Dans les meubles supérieurs, elle a placé le micro-ondes, une niche ouverte avec des prises pour les appareils du petit déjeuner (toaster et machine à expresso) et quelques petits placards de rangements sous le plafond. « Heureusement, Arthur est grand », nous glisse-t-elle.
Son regret : « Je voulais placer un “combiné micro-ondes”, ces fours double fonction, à la fois four traditionnel et micro-ondes, mais je n’en ai pas trouvé en 37 cm de profondeur… »
Il lui a donc fallu composer avec un linéaire de 150 cm pour caser tout le programme électroménager nécessaire à Arthur : le réfrigérateur Top sous la plaque de cuisson, à sa droite le lave-vaisselle de 45 cm, au centre, et les poubelles sous l’évier. Dans les meubles supérieurs, elle a placé le micro-ondes, une niche ouverte avec des prises pour les appareils du petit déjeuner (toaster et machine à expresso) et quelques petits placards de rangements sous le plafond. « Heureusement, Arthur est grand », nous glisse-t-elle.
Son regret : « Je voulais placer un “combiné micro-ondes”, ces fours double fonction, à la fois four traditionnel et micro-ondes, mais je n’en ai pas trouvé en 37 cm de profondeur… »
Après. L’idée était de minimiser la chambre sans faire l’impasse sur le reste du programme. Il restait en effet à caser un dressing, un ballon d’eau chaude de 100 litres, le lave-linge et idéalement des rangements supplémentaires pour les vêtements pliés, l’aspirateur, les valises…
Capucine et Arthur ont eu un petit dilemme avec le poêle, qu’ils aimaient beaucoup. Ils s’en sont finalement séparés afin d’installer un placard à habits toute hauteur d’un mètre de côté dans l’angle et, par la même occasion, faire disparaître les conduits.
Capucine et Arthur ont eu un petit dilemme avec le poêle, qu’ils aimaient beaucoup. Ils s’en sont finalement séparés afin d’installer un placard à habits toute hauteur d’un mètre de côté dans l’angle et, par la même occasion, faire disparaître les conduits.
Pour loger tout le reste, Capucine a eu l’idée de surélever le lit de 1,30 cm : « Ce sont les tiroirs Ikea qui ont déterminé la hauteur du lit : cinq tiroirs empilés font 1,25 cm de haut ! » Deux modules ont donc été réservés aux tiroirs pour les vêtements pliés et les deux autres, au lave-linge de 60 cm à hublot ainsi qu’au placard dissimulant valises, aspirateur et table de repassage.
« Il y a un peu de place perdue en fond de lit, mais difficile de faire mieux avec nos contraintes… », convient-elle.
« Il y a un peu de place perdue en fond de lit, mais difficile de faire mieux avec nos contraintes… », convient-elle.
Pour rendre le lit confortable en dépit du manque de sommier, Arthur a opté pour un matelas de 25 cm d’épaisseur avec une combinaison de trois mousses (latex, mémoire de forme et polyuréthane haute densité).
« Il y a des choses sur lesquelles on a décidé de ne pas lésiner. Pareil pour la peinture. On a opté pour des teintes de chez le spécialiste de la couleur Little Greene, car on voit clairement la différence par rapport à une teinte de la grande distribution », affirme Capucine.
Matelas taille 1,40 x 1,90 : Tediber © ; Peinture vert sauge : Boringdon Green (295) Little Greene
« Il y a des choses sur lesquelles on a décidé de ne pas lésiner. Pareil pour la peinture. On a opté pour des teintes de chez le spécialiste de la couleur Little Greene, car on voit clairement la différence par rapport à une teinte de la grande distribution », affirme Capucine.
Matelas taille 1,40 x 1,90 : Tediber © ; Peinture vert sauge : Boringdon Green (295) Little Greene
Autres détails soignés : l’éclairage et le chauffage. « Nous avons employé des modèles de prises et d’interrupteurs vintage, et pour le chauffage électrique, des radiants basse température programmables », détaille-t-elle.
Assez haut pour ne pas se cogner, elle a ajouté, au niveau de la tête de lit, une tablette suspendue et sa prise pour poser et recharger le smartphone, ainsi qu’une applique en cannage qui sert de liseuse.
Applique : BHV ; Prises et interrupteurs Duroplast chez THPG
Assez haut pour ne pas se cogner, elle a ajouté, au niveau de la tête de lit, une tablette suspendue et sa prise pour poser et recharger le smartphone, ainsi qu’une applique en cannage qui sert de liseuse.
Applique : BHV ; Prises et interrupteurs Duroplast chez THPG
Avant. La salle de bains a été le théâtre d’une heureuse découverte. Lors de la démolition, la fenêtre s’est avérée beaucoup plus grande que la lucarne existante !
Après. Capucine a revu la salle d’eau en enfilade avec un lavabo puis des toilettes suspendues. Le fond de la pièce, légèrement irrégulier en raison du passage de l’escalier de l’immeuble, a été réservé à la douche, laquelle profite de la luminosité dispensée par la fenêtre élargie. Avec son receveur Wedi à carreler, elle a été découpée sur mesure à une taille de 65 x 130 cm. « Pas possible de faire une douche à l’italienne, nous avons dû la placer sur une marche et je ne suis pas arrivée à trouver de paroi de style verrière de la bonne dimension », déplore-t-elle… Elle a toutefois fait plaisir à Arthur avec un lavabo original et une robinetterie noire mate encastrée.
Carrelage Gatsby et robinetterie noire mate : Leroy Merlin ; Lavabo : Stahlform chez Alape
Carrelage Gatsby et robinetterie noire mate : Leroy Merlin ; Lavabo : Stahlform chez Alape
Question budget, Arthur a déboursé 33 000 euros de travaux pour une rénovation qui s’est appuyée sur les réseaux d’eau et d’électricité existants, soit environ 1500 euros du mètre carré.
« Au terme de ce chantier de trois mois, je peux dire que j’ai aimé autant gérer l’aspect redistribution et optimisation d’espace que décoration. La mission complète est idéale pour peaufiner un projet dans ses moindres détails. Le chantier d’Arthur a marqué un tournant dans ma vie. C’est décidé, je vais changer de métier. Je viens de faire une formation de trois mois pour savoir comment peaufiner mes plans en 3D et je vais m’inscrire à la prochaine session de l’école Boulle en “design d’espace et décoration” », nous a confié Capucine Mougel.
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« Au terme de ce chantier de trois mois, je peux dire que j’ai aimé autant gérer l’aspect redistribution et optimisation d’espace que décoration. La mission complète est idéale pour peaufiner un projet dans ses moindres détails. Le chantier d’Arthur a marqué un tournant dans ma vie. C’est décidé, je vais changer de métier. Je viens de faire une formation de trois mois pour savoir comment peaufiner mes plans en 3D et je vais m’inscrire à la prochaine session de l’école Boulle en “design d’espace et décoration” », nous a confié Capucine Mougel.
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