Pénurie mondiale de bois : quelles conséquences sur le secteur ?
Les rédactions de Houzz dans le monde ont enquêté sur les effets de cette pénurie sans précédent sur la maison
Les confinements liés à la Covid-19 associés à un boom dans le secteur de la construction – ou encore aux incendies et au fléau des coléoptères dans certains pays – ont considérablement limité la quantité de bois disponible pour la construction de maisons dans le monde. Les rédactions de Houzz à travers le monde ont décrypté les origines du problème, son impact sur l’industrie de la construction dans leur pays, et se sont entretenues avec des professionnels et des propriétaires sur le terrain pour connaître leur réaction face à cette situation sans précédent.
D’autres pénuries et restrictions liées à la pandémie ont encore affecté la production de bois de construction : l’Association Internationale des Bois Tropicaux fait état d’une pénurie des containers maritimes qui a un impact sur les importations de bois de construction au Japon et en Chine; tandis que le Brexit a compliqué les importations au Royaume-Uni.
Le bois de construction n’est pas le seul matériau dont l’approvisionnement est difficile. Les produits concernés comprennent toutes les ressources utilisées dans la construction, comme l’acier et le cuivre. Pour les professionnels et certains propriétaires, la situation se traduit par des hausses de prix impressionnantes et continues. Aux États-Unis, la National Association of Home Builders a calculé que la pénurie causerait à elle seule une hausse de prix de près de 36 000 dollars pour une maison neuve moyenne.
Malheureusement, la longue durée des projets de construction les rend particulièrement vulnérables devant la volatilité des prix. « La majorité des entreprises de construction travaillent avec des contrats à prix fixes, ce qui oblige l’entrepreneur à absorber la fluctuation des prix et affecte son résultat global. Alors que la volatilité des prix du bois persiste, certains professionnels repensent leur business model pour éviter de réduire leurs marges », explique Marine Sargsyan.
Le bois de construction n’est pas le seul matériau dont l’approvisionnement est difficile. Les produits concernés comprennent toutes les ressources utilisées dans la construction, comme l’acier et le cuivre. Pour les professionnels et certains propriétaires, la situation se traduit par des hausses de prix impressionnantes et continues. Aux États-Unis, la National Association of Home Builders a calculé que la pénurie causerait à elle seule une hausse de prix de près de 36 000 dollars pour une maison neuve moyenne.
Malheureusement, la longue durée des projets de construction les rend particulièrement vulnérables devant la volatilité des prix. « La majorité des entreprises de construction travaillent avec des contrats à prix fixes, ce qui oblige l’entrepreneur à absorber la fluctuation des prix et affecte son résultat global. Alors que la volatilité des prix du bois persiste, certains professionnels repensent leur business model pour éviter de réduire leurs marges », explique Marine Sargsyan.
Il est enrichissant de voir de à quel point les pays du monde dépendent des différentes sources de bois de construction et d’examiner les effets de la pénurie sur l’industrie du bâtiment, et donc sur les propriétaires.
Au Japon
Au Japon, près de 80 % des immeubles résidentiels de faible hauteur sont construits en bois. Et, bien que les forêts représentent 66 % de son territoire, le Japon est dépendant du bois importé moins cher. Alors que la demande mondiale augmente, le Japon n’est plus en mesure de garantir les importations pour les projets de construction à venir. Cette pénurie a même rendu plus difficile l’approvisionnement en bois de construction local. Elle est telle qu’on la désigne désormais par le terme « wood shock ».
Philip Law, un propriétaire de l’ouest du Japon, nous a confié que la construction de sa maison était retardée de trois mois, avec une augmentation de 50 % du prix du bois de construction. « Nous avons dû repousser notre prêt bancaire et si notre maison n’est pas terminée d’ici le mois de janvier de l’an prochain, nous allons à nouveau devoir demander un prêt », partage-t-il.
Au Japon
Au Japon, près de 80 % des immeubles résidentiels de faible hauteur sont construits en bois. Et, bien que les forêts représentent 66 % de son territoire, le Japon est dépendant du bois importé moins cher. Alors que la demande mondiale augmente, le Japon n’est plus en mesure de garantir les importations pour les projets de construction à venir. Cette pénurie a même rendu plus difficile l’approvisionnement en bois de construction local. Elle est telle qu’on la désigne désormais par le terme « wood shock ».
Philip Law, un propriétaire de l’ouest du Japon, nous a confié que la construction de sa maison était retardée de trois mois, avec une augmentation de 50 % du prix du bois de construction. « Nous avons dû repousser notre prêt bancaire et si notre maison n’est pas terminée d’ici le mois de janvier de l’an prochain, nous allons à nouveau devoir demander un prêt », partage-t-il.
L’architecte Toshio Yasui nous explique qu’il met désormais en garde ses clients contre les coûts plus élevés et les délais de construction plus longs. « Si les clients prévoient une maison dont le coût de construction est à la limite de leur budget, je leur conseille d’y repenser à deux fois », explique le pro.
Toutefois, de nombreux professionnels espèrent que la crise poussera le Japon à redynamiser sa production locale de bois. « Je pense que nous devons augmenter le pourcentage de bois local dans la distribution et réduire notre dépendance aux importations », explique l’architecte Noriaki Seki. « Utiliser des matériaux locaux nous permettrait aussi de réduire les coûts liés au transport ainsi que les émissions de CO2. »
Toutefois, de nombreux professionnels espèrent que la crise poussera le Japon à redynamiser sa production locale de bois. « Je pense que nous devons augmenter le pourcentage de bois local dans la distribution et réduire notre dépendance aux importations », explique l’architecte Noriaki Seki. « Utiliser des matériaux locaux nous permettrait aussi de réduire les coûts liés au transport ainsi que les émissions de CO2. »
La pénurie a attiré de nouveau l’attention sur ceux qui travaillent pour soutenir la chaîne d’approvisionnement locale. Une initiative avait déjà été mise en place en 2012, appelée Tokyo Wood, par Kojima Koumuten Corporation. Elle rassemble tout un réseau d’acteurs de la chaîne d’approvisionnement – des exploitations forestières à la conception et à la construction de maisons – qui collaborent pour fournir du bois local pour la construction de maisons. « Nous utilisons toujours du bois importé pour la structure des maisons que nous construisons, mais à part cela, le bois pour les piliers, les fondations, les sols, les plafonds et les panneaux provient essentiellement des montagnes de Tokyo », témoigne Makoto Kanakubo, de Tokyo Wood.
Ils emmènent également les propriétaires visiter les forêts pour qu’ils découvrent la manière dont le bois est produit et sa provenance. « Si les clients nous demandaient de construire avec du bois local, il serait plus simple d’utiliser davantage de bois local au Japon. »
Ils emmènent également les propriétaires visiter les forêts pour qu’ils découvrent la manière dont le bois est produit et sa provenance. « Si les clients nous demandaient de construire avec du bois local, il serait plus simple d’utiliser davantage de bois local au Japon. »
En Australie
En Australie, entre 2019 et 2020, les incendies catastrophiques ont détruit 18,6 millions d’hectares et plus de 2000 logements. Cela, associé au programme HomeBuilder mis en place par le gouvernement pour répondre à la crise de la Covid-19, a créé une demande sans précédent de rénovations de maisons et de nouvelles constructions.
« Cette année, l’Australie va [entamer la construction de] 30 % de maisons en plus que l’an dernier », explique Tim Reardon, chef économiste de la Housing Industry Association. « L’Australie importe près de 20 % de ses besoins en bois de construction au cours d’une année normale. La quantité de bois de construction que nous importons est 10 % plus élevée actuellement, en comparaison avec la même époque l’an dernier. »
« La demande internationale de bois de construction est élevée et, comme dans le reste du monde, cela prend du temps aux fournisseurs d’augmenter leur production. »
En Australie, entre 2019 et 2020, les incendies catastrophiques ont détruit 18,6 millions d’hectares et plus de 2000 logements. Cela, associé au programme HomeBuilder mis en place par le gouvernement pour répondre à la crise de la Covid-19, a créé une demande sans précédent de rénovations de maisons et de nouvelles constructions.
« Cette année, l’Australie va [entamer la construction de] 30 % de maisons en plus que l’an dernier », explique Tim Reardon, chef économiste de la Housing Industry Association. « L’Australie importe près de 20 % de ses besoins en bois de construction au cours d’une année normale. La quantité de bois de construction que nous importons est 10 % plus élevée actuellement, en comparaison avec la même époque l’an dernier. »
« La demande internationale de bois de construction est élevée et, comme dans le reste du monde, cela prend du temps aux fournisseurs d’augmenter leur production. »
Les personnes qui ont entamé des projets de construction ou de rénovation connaissent des retards de plusieurs mois. Le prix du bois de construction a aussi augmenté de 30 %; mais, comme la plupart des constructions résidentielles se font sur la base de contrats à prix fixes, l’augmentation des prix est, pour le moment, absorbée par les constructeurs.
Il y a toutefois de bonnes nouvelles. La production des usines australiennes augmente. Certaines travaillent deux fois plus et des nouvelles usines sont commandées. Tim Reardon pense que l’offre devrait combler la demande au cours de la seconde partie de l’année 2021, permettant aux professionnels de faire face à l’énorme quantité de maisons dont la construction est sur le point de commencer.
Il y a toutefois de bonnes nouvelles. La production des usines australiennes augmente. Certaines travaillent deux fois plus et des nouvelles usines sont commandées. Tim Reardon pense que l’offre devrait combler la demande au cours de la seconde partie de l’année 2021, permettant aux professionnels de faire face à l’énorme quantité de maisons dont la construction est sur le point de commencer.
En France
La pénurie, provoquée par l’arrêt des productions pendant le premier confinement et l’augmentation de la demande, concerne le bois de construction, mais aussi d’autres matériaux comme l’acier, les produits métallurgiques, le polyuréthane, le béton et le verre. À cela s’ajoute l’arrivée de la prochaine réglementation thermique (RE2020) qui encourage les ménages à utiliser davantage de bois dans leurs projets de rénovation ou de construction, car le matériau correspond aux exigences bas carbone, comme le précise l’Union des Industriels et Constructeurs Bois et biosourcés dans un communiqué. Aussi, le secteur connaît actuellement un réel engouement pour les aménagements sur mesure dans les intérieurs, qu’ils soient en bois, en contreplaqué ou en MDF.
Bernadette Krasikow, de la société tout corps d’état Sweet Home Paris, explique qu’elle ne trouve actuellement plus de MDF auprès de ses fournisseurs parisiens. « Nous ne pouvons pas faire les meubles sur nos projets. Le MDF est difficile à remplacer par un contreplaqué chêne, par exemple, car le prix n’est pas le même. »
« Il y a aussi une pénurie de charnières. Donc, même si nous avons les panneaux, nous ne pouvons pas installer les portes. La pénurie concerne également la peinture, car certains composants pour la fabriquer viennent de Chine. Je constate aussi une pénurie dans les produits de plomberie, comme les coudes en cuivre, soit un élément sans lequel on ne peut pas terminer la rénovation d’une salle de bains et qui ne peut pas être remplacé. »
Elle fait état d’une hausse des prix de l’ordre de 5 à 10%. « À l’augmentation du prix des matières premières s’ajoute celle du prix des containers maritimes, qui a quadruplé. »
Trouvez un entrepreneur général du bâtiment près de chez vous sur Houzz
La pénurie, provoquée par l’arrêt des productions pendant le premier confinement et l’augmentation de la demande, concerne le bois de construction, mais aussi d’autres matériaux comme l’acier, les produits métallurgiques, le polyuréthane, le béton et le verre. À cela s’ajoute l’arrivée de la prochaine réglementation thermique (RE2020) qui encourage les ménages à utiliser davantage de bois dans leurs projets de rénovation ou de construction, car le matériau correspond aux exigences bas carbone, comme le précise l’Union des Industriels et Constructeurs Bois et biosourcés dans un communiqué. Aussi, le secteur connaît actuellement un réel engouement pour les aménagements sur mesure dans les intérieurs, qu’ils soient en bois, en contreplaqué ou en MDF.
Bernadette Krasikow, de la société tout corps d’état Sweet Home Paris, explique qu’elle ne trouve actuellement plus de MDF auprès de ses fournisseurs parisiens. « Nous ne pouvons pas faire les meubles sur nos projets. Le MDF est difficile à remplacer par un contreplaqué chêne, par exemple, car le prix n’est pas le même. »
« Il y a aussi une pénurie de charnières. Donc, même si nous avons les panneaux, nous ne pouvons pas installer les portes. La pénurie concerne également la peinture, car certains composants pour la fabriquer viennent de Chine. Je constate aussi une pénurie dans les produits de plomberie, comme les coudes en cuivre, soit un élément sans lequel on ne peut pas terminer la rénovation d’une salle de bains et qui ne peut pas être remplacé. »
Elle fait état d’une hausse des prix de l’ordre de 5 à 10%. « À l’augmentation du prix des matières premières s’ajoute celle du prix des containers maritimes, qui a quadruplé. »
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La situation est telle que le gouvernement français a annoncé des mesures pour aider les entreprises, comprenant le gel des pénalités de retard et la mise en place d’une médiation de filière pour le BTP afin d’identifier les comportements abusifs et de sécuriser les approvisionnements.
L’architecte Tina Merkes explique que la pénurie l’a forcée à changer sa manière de travailler pour le meilleur comme pour le pire. Elle nous explique que, d’un point de vue client, il est important de :
Pour elle, en temps qu’architecte, il faut :
Plus d’informations sur la situation en France
L’architecte Tina Merkes explique que la pénurie l’a forcée à changer sa manière de travailler pour le meilleur comme pour le pire. Elle nous explique que, d’un point de vue client, il est important de :
- « Passer toutes les commandes dès le démarrage du chantier, et pas en flux continu comme on pouvait le faire avant la crise.
- Prendre les décisions avec les clients dès que possible – pour le choix du carrelage, de la robinetterie ou des façades de cuisine, par exemple. Nous avions une certaine marge de délais sur les produits à poser en fin de chantier que nous n’avons plus.
- Prévoir une certaine flexibilité sur le remplacement de certains matériaux par un autre techniquement équivalent. »
Pour elle, en temps qu’architecte, il faut :
- « Échanger avec ses confrères architectes sur les alternatives ; se former plus sur le choix des matériaux ; et trouver des plans B. C’est enrichissant !
- Commander des produits français pour avoir un meilleur suivi. C’est aussi une démarche beaucoup plus respectueuse de l’environnement.
- Trouver des matériaux de récup’ et réemploi, qui est une solution à la fois économique et écologique.
- Donner des délais plus longs.
- Investir dans des matériaux alternatifs. Sur un projet en cours, nous cherchions des portes, très difficiles à trouver en ce moment. L’entreprise a cherché dans de nombreux magasins en Île-de-France et nous avons finalement acheté plusieurs portes du même fournisseur dans différents magasins. Cela demande beaucoup de temps aux entreprises, qui ne le facturent pas aux clients. »
Plus d’informations sur la situation en France
En Allemagne
Le menuisier Jörn Brenscheidt, de la société Hokon, explique que l’Allemagne souffre d’une pénurie de bois, mais souligne aussi un problème plus important. Il observe actuellement une pénurie de revêtements comme les laques, huiles et cires en raison d’une production insuffisante en Europe et en Asie. « [Par exemple], les seaux de peinture sont faits de différents composants, chacun produit dans des pays différents. S’il manque des pièces en provenance d’un endroit précis, le seau de peinture ne peut pas être fabriqué et la peinture ne peut pas être envoyée », explique-t-il.
Le menuisier Jörn Brenscheidt, de la société Hokon, explique que l’Allemagne souffre d’une pénurie de bois, mais souligne aussi un problème plus important. Il observe actuellement une pénurie de revêtements comme les laques, huiles et cires en raison d’une production insuffisante en Europe et en Asie. « [Par exemple], les seaux de peinture sont faits de différents composants, chacun produit dans des pays différents. S’il manque des pièces en provenance d’un endroit précis, le seau de peinture ne peut pas être fabriqué et la peinture ne peut pas être envoyée », explique-t-il.
Adi Brandl, responsable de la planification et de la gestion de projets chez Lebensraum Holz en Bavière, explique que les délais de livraison pour les matériaux isolants sont actuellement aussi longs que ceux pour le bois : soit dix semaines. « L’acier est disponible, mais cher. Pour les plastiques, nous avons été prévenus de pénuries et augmentations de prix à venir. »
Jörn Brenscheidt souligne l’importance d’avoir un réseau professionnel pour sécuriser les approvisionnements. « Lorsque nous avons su que des pénuries étaient à prévoir sur les peintures, la colle, les huiles et les vis, nous avons passé des commandes et paiements à l’avance. Heureusement, nous avons une relation privilégiée avec un fournisseur de peinture. Il nous informe lorsqu’il y a une offre intéressante et passe des commandes pour nous. Nous avons également de bons contacts dans une grande scierie, soit un réseau très utile en ce moment », partage-t-il.
Si Jörn Brenscheidt pointe du doigt la mondialisation comme principal responsable des pénuries, il prévoit également que les prix vont prochainement se stabiliser sur le marché. « Cela signifie que la pénurie de matériaux va s’atténuer. Car quand les prix augmentent, la demande diminue. »
Si Jörn Brenscheidt pointe du doigt la mondialisation comme principal responsable des pénuries, il prévoit également que les prix vont prochainement se stabiliser sur le marché. « Cela signifie que la pénurie de matériaux va s’atténuer. Car quand les prix augmentent, la demande diminue. »
En Italie
Paolo Fantoni, vice-président de FederlegnoArredo, l’association qui représente les entreprises du secteur du meuble en bois, affirme que toute la chaîne de production du bois en Italie a été ébranlée. « Cela a commencé l’an dernier et ne s’est pas arrêté depuis. C’est la raison de l’augmentation d’environ 20 % à 30 % des prix du bois. »
Angelo Marchetti, le président d’Assolegno, qui représente près de 500 entreprises italiennes de transformation et de production du bois brut au sein de FederlegnoArredo, explique que cela pourrait donner une impulsion pour un changement indispensable. « Au cours des 70 dernières années, la superficie des terrains boisés en Italie a augmenté de 60 % à 70 %. Aujourd’hui, ils représentent 38 % du territoire national. Mais le bois ne représente que 0,08 % de l’économie nationale. »
Paolo Fantoni, vice-président de FederlegnoArredo, l’association qui représente les entreprises du secteur du meuble en bois, affirme que toute la chaîne de production du bois en Italie a été ébranlée. « Cela a commencé l’an dernier et ne s’est pas arrêté depuis. C’est la raison de l’augmentation d’environ 20 % à 30 % des prix du bois. »
Angelo Marchetti, le président d’Assolegno, qui représente près de 500 entreprises italiennes de transformation et de production du bois brut au sein de FederlegnoArredo, explique que cela pourrait donner une impulsion pour un changement indispensable. « Au cours des 70 dernières années, la superficie des terrains boisés en Italie a augmenté de 60 % à 70 %. Aujourd’hui, ils représentent 38 % du territoire national. Mais le bois ne représente que 0,08 % de l’économie nationale. »
L’Italie importe actuellement 80 % du bois qu’elle utilise pour le mobilier et la construction. « Nous proposons de commencer à utiliser du bois local, comme alternative moins coûteuse, avec un nouveau programme de gestion de notre territoire », explique-t-il. « Nous devons retourner à notre bois et le considérer comme le point de départ d’une nouvelle économie, évitant l’importation d’autant de bois en provenance d’autres pays. »
Aux États-Unis
Les secteurs de la construction et de la rénovation sont en plein essor alors que le coût des produits et matériaux a augmenté et que les délais de livraison se sont allongés. La pénurie de main-d’œuvre et les temps d’attentes plus longs pour les sous-traitants sont un autre défi pour les personnes engagées dans la construction.
Afin de maintenir leurs projets sur la bonne voie certains propriétaires ont trouvé des alternatives. « Nous voulions construire une terrasse entre notre véranda et notre porche au printemps. Mais quand le prix du bois a grimpé en flèche, nous avons opté pour du gravier comme solution provisoire », explique Jo Adang, un propriétaire de Hazelton, en Pennsylvanie. « Il s’avère que l’option du gravier nous a tellement plu que nous allons peut-être la garder ! Cela demande vraiment peu d’entretien. »
Lance Granger explique, quant à lui, qu’il était sur le point de commencer une nouvelle construction sur un terrain de Battle Ground, à Washington, mais qu’en raison de l’augmentation du prix du bois de construction, il a décidé de couper les arbres de son propre terrain. « [Il est] malheureux que nos chaînes d’approvisionnement aient été si endommagées récemment, mais cela s’est transformé en une expérience formidable pour nous », explique-t-il.
Les secteurs de la construction et de la rénovation sont en plein essor alors que le coût des produits et matériaux a augmenté et que les délais de livraison se sont allongés. La pénurie de main-d’œuvre et les temps d’attentes plus longs pour les sous-traitants sont un autre défi pour les personnes engagées dans la construction.
Afin de maintenir leurs projets sur la bonne voie certains propriétaires ont trouvé des alternatives. « Nous voulions construire une terrasse entre notre véranda et notre porche au printemps. Mais quand le prix du bois a grimpé en flèche, nous avons opté pour du gravier comme solution provisoire », explique Jo Adang, un propriétaire de Hazelton, en Pennsylvanie. « Il s’avère que l’option du gravier nous a tellement plu que nous allons peut-être la garder ! Cela demande vraiment peu d’entretien. »
Lance Granger explique, quant à lui, qu’il était sur le point de commencer une nouvelle construction sur un terrain de Battle Ground, à Washington, mais qu’en raison de l’augmentation du prix du bois de construction, il a décidé de couper les arbres de son propre terrain. « [Il est] malheureux que nos chaînes d’approvisionnement aient été si endommagées récemment, mais cela s’est transformé en une expérience formidable pour nous », explique-t-il.
Joseph Graves, propriétaire de l’entreprise Graves Construction, explique qu’il a dû revoir ses contrats et plans d’action pour s’adapter à la fluctuation des prix des matériaux et passer plus de temps sur la gestion des appels d’offres. « Nous proposons parfois à nos clients des solutions alternatives, avec des comparaisons de prix, lorsqu’il existe des alternatives abordables pour des matériaux dont les prix sont élevés. Nous avons définitivement ralenti les procédés pour minimiser les pertes et sensibiliser les propriétaires », détaille-t-il.
Al Pante, chef de projet pour Decorum Home Improvement à Fredericksburg, en Virginie, explique qu’il n’utilise plus que des contrats de main-d’œuvre car les prix ont énormément augmenté. « Nous détaillons toujours une estimation des coûts en avance pour les propriétaires afin qu’ils puissent prendre une décision en connaissance de cause. »
ET VOUS ?
Quel impact de la pénurie de matériaux observez-vous ?
Al Pante, chef de projet pour Decorum Home Improvement à Fredericksburg, en Virginie, explique qu’il n’utilise plus que des contrats de main-d’œuvre car les prix ont énormément augmenté. « Nous détaillons toujours une estimation des coûts en avance pour les propriétaires afin qu’ils puissent prendre une décision en connaissance de cause. »
ET VOUS ?
Quel impact de la pénurie de matériaux observez-vous ?
Contre toutes attentes, la pandémie de Covid-19 a provoqué un boom dans le secteur de la maison alors que les propriétaires du monde entier s’efforcent d’adapter leurs espaces à leurs changements de vie soudains, comme le travail à domicile. « [Aux États-Unis], notre Q2 Houzz Renovation Barometer confirme que les professionnels de la construction font face à une demande record », explique Marine Sargsyan, économiste senior chez Houzz. Les mesures mises en place pour relancer l’économie dans certains pays contribuent également à cet essor du secteur. En résulte une demande croissante de matériaux dans le monde entier.
Au même moment, la production mondiale du bois de construction a été impactée par de nombreux problèmes. Une attaque de dendroctone du pin ponderosa, une espèce d’insectes de l’ouest de l’Amérique du Nord, et de nombreux épisodes de graves incendies ont décimé l’offre de bois tendre en Colombie Britannique, au Canada, qui fournit normalement près d’un tiers du bois américain.
Les restrictions opérationnelles liées à la pandémie ont aussi réduit la quantité de bois de construction transformé par les scieries. Par exemple, alors que l’Europe dispose actuellement d’un excédent de bois – c’est-à-dire de troncs abattus prêts à être sciés et transformés en bois de construction – la fédération britannique de l’industrie du bois (UK Timber Trade Federation) identifie les ralentissements liés à la Covid-19 dans les usines européennes comme l’une des principales raisons des pénuries de bois de construction actuelles.
À cela s’ajoute un ralentissement de l’exploitation des scieries dans certains pays, comme la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, après plusieurs années d’activité difficile et les craintes d’une récession post-pandémie qui ne s’est jamais matérialisée.